Souvenirs

***Le RP de Dagga, prochainement dans la zone RP..***

Après un baiser passionné, l'homme retint encore davantage son attention vacillante et elle put examiner à loisir sa morphologie.

D'une taille svelte et mince, l'homme avait un maintien décontracté, son visage paisible reflétait le calme serein de ceux que le sort ne peut surprendre et qui ont coutume de le faire plier à leur volonté. Ses yeux noirs, profonds et chaleureux, brillaient à la lueur des diverses chandelles comme des éclats d'obsidienne, ils ne quittaient pas Dagga tout en restant en mouvement, examinant délicatement la jeune femme. Les vêtements sobres, pantalon et tunique du même gris sombre contrastaient avec la doublure d'un orange lumineux de sa cape de jais du curieux personnage; des insignes exotiques ornaient une poitrine aux muscles fins, et cette vision laissa une indéfinissable impression de déjà-vu qu'un sourire presqu'enfantin acheva d'ancrer dans le subconscient de la jeune femme. Elle avait certainement eu affaire à lui lors d'une vie antérieure, car les battements précipités de son coeur ne la trompaient jamais.

Après avoir détourné les yeux de son hôte, la salle de son réveil attira son attention par sa décoration particulière: des dizaines de chandelles à la cire blanche éclairaient une pièce remplie d'objets de toutes sortes et de toutes provenances. Des oeuvres d'art étranges, baroques et exaltantes ornaient les murs de granit, statues barbares et hypnotiques ou tableaux plongeaient les yeux dans une rêverie sans fin; des symboles incompréhensibles tranchaient sur le sol de grès monolitique; des bibelots indescriptibles trônaient sur les étagères et une aura d'étrange opulence règnait en ce lieu. L'atmosphère était saturée d'une énergie impalpable alors que l'air même qu'on respirait était chargé de parfums capiteux et enivrants: des cornues et des alambics meublaient un des coins de la salle, nourissant dans leurs entrailles de verre de curieuses alchimies. Près d'une cheminée large de quatre à cinq pas où crépitaient des flammes joyeuses se dressait un fauteuil large et haut d'un aspect irrésistiblement lénifiant, sur un de ses accoudoirs était entrouvert un grimoire à l'aspect ancien que l'homme devait certainement lire avant d'avoir réveillé Dagga. Elle était allongé sur un grand lit aux montants en bois d'un ton sombre, sur des couvertures soyeuses au tissage fin, d'une matière qui ne lui était pas familière mais dont le contact avec sa peau satinée était doux et agréable.

Pendant cet examen sommaire de la salle, l'homme avait pour sa part plongé des doigts longs et fin dans une poche dissimulé dans son vêtement avant d'en ressortir une fiole minuscule remplie d'un liquide ambré. Il joua avec en laissant la jeune femme procéder librement à son examen des lieux, avant finalement de poser sa main gauche sur l'épaule mise à nue par la robe diaphane de Dagga, geste qui provoqua un sursaut involontaire et un petit hoquet. Elle leva la tête vers lui.

L'homme sourit

Aurais-tu peur de moi, maintenant? Tu n'es pas encore très bien réveillée à ce que je vois... Tiens, bois cette fiole, l'elixir remettra tes idées en place plus rapidement et tu te sentiras mieux. D'ailleurs j'ai légérement amélioré le breuvage pour qu'il agisse comme un stimulant physiologique aussi bien que neurologique: l'effet sur l'organisme ne devrait en être que plus bénéfique!

Il dévissa avec dextérité le bouchon de cristal de la fiole avant de lui mettre dans la main. Un effluve merveilleux se répandit dans son corps et une douce griserie s'empara d'elle; lorsqu'elle ferma brièvement les yeux elle put associer en un instant cette odeur à celle d'une nuit d'été lorsque sous des cieux infiniment étoilés on s'allonge avec délices dans un jardin luxuriant. Elle ouvrit rapidement ses yeux bleus aux pupilles légérement dilatées et secoua la tête comme pour chasser un rêve. Sublime vision que celle de cette jeune femme aux yeux d'azur immenses, dans lesquels des milliers de mondes se mirent!

Le regard de l'homme se fit plus profond alors que ses lèvres élastiques esquissèrent une moue satisfaite.


PS: Amélioration du post en attente d'un nouveau verdict

Dagga s'était laissée faire durant le court moment de contact entre leur lèvres. Nénmoins, une terreur indescriptible lui enserra la coeur lorsqu'elle réalisa qu'elle n'arrivais pas à se lever. Elle était paralysée !!!
Elle tenta de bouger encore et encore, mais ses muscles refusais de lui obéir. Elle Ne pouvais que bouger sa tete, et cela avec une grande difficulté.

Elle put à loisir observer son environnement, mais cela ne l'interessais pas plus que ça. Elle ne put expliquer pourquoi, mais l'homme qui l'avait saluer quelques minutes plus tot ne lui inspirais aucune confiance. Elle le dévisagea un moment. Il était bel homme, mais la lueur amusée qu'elle voyait au fond de son regard la glaçais d'effrois. Que lui avait-il fait. Le baisser de toute à l'heure se transforma soudain à ses yeux comme un signe de soumission de sa part. Elle se promis de ne plus faire d'erreur.

Ayant méticuleusement observé son hôte, elle se mis à faire le tour du regard de la piece. Il y reigner une odeur de surréel, quelque chose ici qui ne respectais pas les lois de la nature. Elle laissas de coté son examen, decidant de s'occuper du plus urgent. Elle tenta encore, venement, de se levais, mais s'aperçue , ou plutot pris conscience, soudainement, du lit sur lequel elle était. Le tissu des draps était doux et elle aprécia son touché, d'autant que cela présageais qu'elle retrouvais ses capacités, lentement, mais surement.

Une main vint se poser sur son épaule au moment ou elle s'y atendais le moins. Elle sursauta au contact de cette main froide qui la glaças son épaule et lui donna un frisson. Il s'adressa à elle mais les notes de sa voix ne parvinrent pas à l'atteindre et se perdirent à la surface de ses oreilles, sans qu'elles ne pussent les attraper en vol. il lui mis ensuite une fiole dans la main. Elle la saisis avec une legere mefiance et une certaine curiosité. Au moment meme où elle la saisit, elle se trouva plongé à la lisiere d'une foret.

Devant elle ne se tenais pas une clairiere mais une grande étendue blanche. Le ciel, le sol à ses pieds, tout était blanc. Et derriere elle, une foret de chenes hauts et qui s'étendais jusqu'à l'horizon. Elle capta à l'interstice de son champs de vision, un petit crépitement dans l'air. Elle regarda dans cette direction, mais le phénomène était déja terminé. Elle s'agenouilla et resta là à contempler cette étendue blanche. Combien de temps passa, une heure, deux heures ? Elle restaislà, à reflechir ur ce qui se passais, lorsque le crépitement repris, elle se reconcentra rapidement sur le phénomene qui s'accentuais de plus en plus et fut frappée par une deferlante d'images et de sons. Elle tomba à la renverse sous le choc mais se depecha de se relever, elle ne voulais pas rater la suite, les images la concernais au plus haut niveau, puisqu'il était question d'elle. une nouvelle deferlante la frappa et elle se souvint de tout son passé. Jusque sa mort.


Elle se retrouva devant cet homme si intriguant qui lui souriais de plus belle. Elle fronça les sourcils et se releva, elle avait retrouvé ses capacités physique, à son grand étonnement. Combien de temps sa reverie avait duré ? Ue lui avait-il faitpendant ce temps ? Elle préfèra ne pas y penser.


Qui êtes-vous ?? Ou sommes nous ? Et pourquoi m'appelais vous Dagga ? Mon nom est Grenat, et je suis sensé etre morte...Que m'avez-vous fait ??

L'homme soupira, il devais bien s'atendre à ce qu'elle demande des explications...

Répondez !!! Je veux savoir ce qu'il m'arrive !!!

L'homme ne s'attendait pas à tant de questions si vite de la part de la jeune femme, aussi après une légère surprise non feinte, il se redressa de toute sa hauteur. Il ne devait montrer la moindre faiblesse à cette humaine. C'était lui qui l'avait fait venir, lui qui menait la danse. Et il allait le lui apprendre... Il aurait pu lui lancer un charme pour qu'elle devienne plus réceptive et évite de se braquer, mais ce n'était tout simplement pas son genre. Il n'était pas de ces magiciens qui s'encombrent l'esprit de sorts mineurs: il était Deimos et son nom seul inspirait l'effroi dans plusieurs plans parallèles qu'il avait ravagé. Sa voix tonna comme un orage d'hiver:

Vous n'êtes rien! Vous êtes morte dans un suicide ridicule!

En disant ces mots, il dirigea sa main vers le visage de la jeune femme et tout en la fixant de son regard glacé, lui pénétra l'esprit pour y distiller une terreur qui lui avait donné son nom.

Peur de la souffrance. Peur de l'inconnu. Peur de l'infini. Peur de l'avenir. Peur de la mort. Peur de lui. Peur de ce qu'il était, de ce qu'il voulait, de ce qu'il attendait d'elle, de ce qu'il pouvait lui faire... Une spirale interminable de pensées horrifiques, d'images monstrueuses et de sensations effroyables vrilla l'esprit à peine réveillé de la jeune femme.

Pendant quelques instants Deimos regarda les pupilles atrocement dilatées de Dagga avec la même expression dure qu'il avait pris pour lui parler, puis jugeant la démonstration suffisante il relâcha progressivement l'étau autour de l'esprit de sa future arme. Elle s'écroula sur le lit, tremblante et gémissante sous l'assaut psychique. Satisfait de sa démonstration de force, Deimos se détendit et reprit d'une voix plus calme et plus grave: les explications seraient plus facilement assimilées, aussi il profitait de son avantage.

J'ai eu un grand nombre de noms dans ma longue existence, mais celui qui est resté le plus présent dans les mémoires est sans conteste Deimos, source de toute peur. Jadis, c'était le nom d'une divinité proto-monothéiste qui règnaient sur les champs de bataille en terrorisant les armées combattantes. Vous avez pu faire l'expérience par vous-mêmes de mes pouvoirs de prédilection pour insufler la crainte dans les esprits...

Et vous êtes actuellement chez moi, or je n'aime pas que l'on me bouscule dans ma propre demeure... Ceci expliquant le pourquoi de ma légère contrariété. Il sourit poliment sans cacher la pointe d'ironie dans ses yeux noirs

Mis à part cela, Dagga, j'ai rappelé votre âme fuyant à travers l'espace à la porte de la mort pour vous avoir à mon service. Ne l'oubliez pas... Son sourire se figea et les yeux de Deimos sondèrent la jeune femme, comme pour se repaître des derniers lambeaux de peur qui subsistaient chez elle. Mais je ne pense pas que vous m'oubliez; je ferai mon possible pour me rappeller à vous. Et j'estime qu'il est de mon droit de vous baptiser pour cette nouvelle vie que je vous offre: vous serez donc à partir d'aujourd'hui Dagga, mon bras armé. Mais avant de poursuivre, je souhaite entendre votre propre avis sur la situation...

Deimos recula d'un pas pour laisser à la jeune femme la place de se relever et il se composa un visage imperturbable dans l'attente de la réponse de Dagga. Il serra brièvement les dents en songeant à la sensation que provoquait en lui la vue d'un être paralysé par la terreur...

Peur de la souffrance. Peur de l'inconnu. Peur de l'infini. Peur de l'avenir. Peur de la mort. Peur de lui. Peur de ce qu'il était, de ce qu'il voulait, de ce qu'il attendait d'elle, de ce qu'il pouvait lui faire... Une spirale interminable de pensées horrifiques, d'images monstrueuses et de sensations effroyables vrilla l'esprit à peine réveillé de la jeune femme.


Dagga ne s'attendais pas à un tel déluge d'émotions, elle se revit à chacune de ses morts, à chacune de ses resurection...Elle revit la mort de son père... Elle vit un visage noir, sans aucune surface..Un visage qui lui echappais encore... Et finalement, elle revit sa mère. Elle connaisais déja tous ces evenements...Mais ils lui revinrent avec une telle violence qu'elle ne put retenir un sanglot, et des larmes coulèrent bientot sur ses joues rougies par le feu.

Alors, elle vit la situation telle qu'elle ne l'avais pas encore vut.. Cet homme venait de la ressucité, encore une fois.. Combien de fois devrais elle subire tout cela ? Elle n'entendis pas ce que lui dit l'homme par la suite... Un seul mot attirat son attention..

Deimos

Ainsi se nommais l'homme qui se tenais devant elle... Elle avait envie de s'enfuir, de lui sauter dessus, de le jeter dans le feu, si proche, de courir loin et d'etre enfin tranquille. Elle avait envie de se battre pour sa survie..
Mais elle ne le fit pas...Si l'homme qui était devant elle pouvais lui inspirer la terreur, le doute, et la tristesse d'un simple regard, il était sur qu'il pourrais la stopper dans tout ce qu'elle tenterais dès lors...

L'homme finit son discours et resta debout, à la fixer avec un sourir mauvais... Elle compris qu'il attendais une reponse...


Très bien, de toute façon, je ne pense pas avoir le choix...Puisque je vous dois la ........ "vie" Elle prononçat ce mot avec une certaine répugnance.
Pouvais néanmoins me dire ce que vous attendez de moi ?


Et elle se leva, afin de ne pas se montrer faible devant cet homme qui lui inspirais haine, dégou, attirance, curiosité...mais surtout....crainte..

Elle se lève, elle a du cran cette petite! On en fera un bon petit soldat en un rien de temps...

Deimos inspecta une nouvelle fois la jeune femme, s'attardant sur son regard particulièrement fier, s'interrogeant s'il devait mater cet orgueil ou le faire croître. Dans un sourire, il soupesa les deux possibilités et décida de ne rien faire pour l'instant: mieux valait éviter de briser un instrument si fragile à trop vouloir l'affûter.

On a toujours le choix, Dagga, mais chaque choix que l'on fait ou que l'on ne fait pas oriente les fils de notre destinée... La sagesse consiste à voir la direction des fils et la ténacité - à ne pas les lâcher après un choix. J'avoue que dans votre situation, le choix est facile, mais ça n'en reste pas moins un choix!

Mais assez de philosophie, c'est de vos talents de guerrière qu'il nous faut discuter: j'ai besoin d'un bras armé pour un certain concours. Vous devrez simplement exécuter les missions que je vous confierai. J'ai foi en vos capacités physiques et mentales, sinon je n'aurai pas fait appel à vous mais vous devez aussi avoir toute confiance en votre force. Et en la mienne, bien sûr

En entendant parler la jeune femme, il fronça les sourcils

Surveille ton langage, Dagga, même si je t'apprécie beaucoup il ne faut me parler de la sorte. Je pourrai...

Deimos s'approcha comme une ombre de la jeune femme assise et posa sa main sur son front d'albâtre. Ses yeux s'élargirent et son souffle s'accéléra, redoutant les pensées qu'il pouvait encore faire naître en elle. Il la fixa sans ciller et sans user de son pouvoir, se régalant de sa peur. Lorsqu'il jugea l'intervention suffisante, il fit glisser sa main vers les cheveux lisses comme la soie la plus pure qui courronnaient le visage de la jeune femme et fit danser un doux zéphyr entre son pouce et son index. Deimos joua ainsi avec le vent et les cheveux quelques secondes avant de rompre le sort mineur qu'il avait utilisé et de caresser brièvement les cheveux de ses doigts lisses et froids

... perdre patience. Ce serait contre-productif puisque vous ne seriez pas un bon petit soldat si je vous ôtais votre côté contrariant et que je forçais votre libre-arbitre à agir conformément à mes attentes.

Il soupira et leva les yeux au ciel en haussant les épaules dans un geste théâtral

Oui, c'est un jeu effectivement. Un jeu pour des magiciens comme moi et vous vous êtes le pion que je m'efforcerai de transformer en dame, le terrain de notre jeu est l'univers sans contrainte spatiale ou temporelle. Le prix sera un artefact ancien pour moi et la liberté ou la mort pour vous, selon votre choix. Car bien entendu, vous n'êtes pas "libre", pas même d'interrompre votre existence, comme vous avez pu vous en rendre compte. Mais peut-être devriez-vous vous reposer pour l'heure, nous avons assez discuté et vous devriez réfléchir sur tout cela.

Ce n'était nullement une question et les lueurs de la vaste salle perdirent peu à peu de leur éclat...

Le contact froid de la main de Deimos fit frémir Dagga en son fort intérieur. Elle fut soulagée lorsqu'il retira ces doigts, si beau, mais si cruel de son visage. Elle entrevit, alors meme qu'il retirais la dite main, une série de marques étranges sur le dos de celle-ci. Elle ne put néanmoins les dicerner plus avant que le jeune homme ne la convie à dormire. Elle n'avais néamnoins pas la moindre envie de dormire. Et meme lorsque les lumières s'éteignirent et que Deimos fut partit, elle resta assise sur le bord de son lit.

Le feu qui s'élevais dans l'âtre resta allumé durant un moment et Dagga compris que la piece dans laquelle elle se trouvais n'était assurement pas chauffé par une autre source que celle de cet élément. Le froid finit tout de meme par attendre de ses pieds, qui, alors qu'elle était habillée à son reveil, était nus. Elle décida, par pur souci de confort, de s'allonger sur le lit moelleux et dont les couvertures étaient aussi doux que de la soie. Elle se surpris de constater qu'elle ne les avait pas encore vus depuis tout à l'heure. Ils étaient entièrement bleu, aussi bien les draps que les oreillés, et que la soirie qui descendait du faux plafond pour venir cacher l'intérieur du lit. En observant tout cela, elle se fit la reflexion que, par tous les aspets, son hôte semblais avoir voulu recréer une ambiance médiévale.

Elle resta un moment dans le noir complet, le temps que ses yeux s'habituent à la noirceur. C'est alors qu'elle constata la lumière provenant d'un pent de mur. Elle se leva, frémit lorsque ses pieds touchèrent le sol, mais continua d'avancer, il n'était pas temps de s'écouter. Elle arriva au niveau du mur, et ses mains touchèrent alors une épaisse soierie, un épais rideau, destiné à lui cacher la lumière.

Vraiment, ce lieu m'est finallement inconnue. Si j'avais eu à m'échapper, j'aurais eu bien du mal à trouver mon chemin....Moi qui croyais avoir bien observer les lieux..

Elle ouvrit le rideau tomba nez-à-nez avec une grande porte fenetre. Elle n'éait ni fermée, ni barrée. Dagga l'ouvrit délicatement, elle ne grinça pas le moindre et laissant entrer une fraicheur printanière dans la chambre. La jeune fille sortit sur le balcon et regarda les alentours. Devant elle s'étendais une magnifique foret de pins dont la croissance n'avais était limitée que par la montagne qui s'élevais à quelques kilomètres. Une montagne suffiseement haute pour que des pics enneigés refletent la lumière de la lune. La lune.

Elle leva les yeux afin de voir celle dont Dagga considerait que la beauté était inégalable. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle découvrit, trois lunes !! L'une était d'un blanc farouche, et c'est celle-ci qui projetait le plus de lumière, étant à son apogée. Un autre, elle aussi à son apogée, était d'un rouge sanglant, et peu de lumière parvenait à etre reverbée. La troisième n'était qu'un croissant de lune, couleur océan, mais c'est pourtant celle-là qui retint le plus son attention.

Elle resta ainsi, une bonne partie de la nuit à observer ce paysage qui la fascinais tant, ne cherchant meme pas à voir le batiment dans lequel elle était détenue. Elle n'ignorais rien du fait plusieurs paires d'yeux la fixaient depuis un moment, mais elle n'en fit pas garde. Plusieurs foix les paroles de Deimos lui revinrent.



Elle regardait alors le bord du balcon, tentée et à la fois...effrayée. Elle voulait tant lui prouver qu'il avait tord et sauter par dessus cette barrière de pierre finement sculptée. Mais lorsqu'elle y pensait, elle était efrrayée. Effrayée quant-à la possibilité qu'il ai raison. Si jamais elle tentait de mourir, et qu'elle n'y parvenait pas, elle prendrait alors conscience qu'elle n'était pas libre. Et cela la ferais inévitablement sombrer dans la folie.

Elle mis fin à ces pensées insuportables qui lui gachaient la vue de ce paysage et rentra dans la chambre. Elle referma la porte fenetre et le rideau épais afin de retrouver cette pièce sombre et froide qu'elle avait quitter un peu plus tôt. Elle s'allongea dans le lit et se laissa entrainer dans un sommeil profond au fond duquel elle revit ce visage noir.

Deimos avait pris congé de la jeune femme, non sans avoir laissé préalablement un serviteur diligent s'assurer de ses moindres faits et gestes. Lorsque les lumières se furent éteintes il sortit de la pièce et convoqua un des esprits-servants qui étaient attachés à sa domesticité. Après un rapide murmure et quelques mouvements rapides et fluides de ses doigts fins, une brume diffuse se condensa progressivement à partir du néant pour prendre une forme vaguement humanoïde devant son Seigneur et Maître.

J'ai besoin que tu surveilles notre invitée. Reste sous ta forme invisible, observe attentivement ses moindes faits et gestes et surtout les expressions de ses yeux et de son visage, tu enverras un être mineur me rapporter des informations dès que tu juges importantes tes observations. Préviens-moi lorsqu'elle sera sur le point de se réveiller.

Empêche-la aussi de toucher mes objets et fais attention à ce qu'il ne lui arrive rien: ne la laisse pas se faire du mal.

Va!

L'être s'inclina puis se fondit dans l'air pour disparaître à la vue des simples humains et exécuter ses ordres. Alors, Deimos poursuivit son chemin le long d'un couloir tortueux vers un dessein que lui seul connaissait...