Roman

Bonjour à tous !!

Cela faisait longtemps que je n'avais pas posté de RP ici...mais ce n'est pas pour autant que je n'en avait pas écrit..

Je vous propose donc ici le roman que j'aicommencé tout au long de mes cours de philo du troisieme trimestre...

Et merci de donner vos avis, ils me seront surement utiles pour la suite...

L’orage, la tempête, la foudre. Les éclairs et le vent se mélangeaient se confrontaient et se séparaient, en ce qui semblait être une danse ancienne et puissante. Les Saints avaient, visiblement, encore une dispute. Cela faisait la troisième fois ce mois-ci. Il était rare néanmoins que leurs éclats soient si dévastateurs sur terre. Kwashar se réjouissait d’être rentré plus tôt dans la journée. Il regardait au loin, sur la plaine, le spectacle des éléments, en pensant aux hommes du village, qui chassait encore sous cette bataille divine. Lui n’avait l’age de chasser que depuis deux hivers, et les hommes qui pouvaient chasser les grands troupeaux devaient en avoir passer au moins vingt, soit trois de plus que ce qu’il n’avait. Le jeune homme était plutôt petit pour son age, mais il compensait cette faiblesse par une forte musculature, qu’il avait acquise en travaillant dans les champs. Il était blond comme les blés et il ne manquait jamais de montrer le léger duvet qui saillait ses joues. Plutôt populaires chez les filles du villages, ses yeux verrons étaient le signe d’une bénédiction de Saint Docméus, Saint de la sagesse et de l’Art. Et effectivement, il excellait dans le maniement des instruments musicaux. D’ailleurs, le barde du village faisait souvent appelle à lui pour animer les banquets festifs avec lui. Et il lui était déjà arrivé de composer ses propres partitions, au plaisir de tous.
Une goutte vint percuter son visage, et soudain, l’eau tomba violemment sur le sol. Il ferma la porte de la chaumine familiale et se mit à la fenêtre. L’absence de chaleur humaine à l’intérieur lui fit le même effet que bien souvent. Le même pincement au cœur. L’absence de sa mère était une blessure qu’il ne parvenait pas à soigner. La seule explication qu’on lui avait donné pour justifier celle-ci était que les gardes royaux étaient venus la chercher et que l’on ne l’avait plus jamais revue. Et lui, attendait que son père revienne, comme à chaque jour de chasse. Finalement, son humeur n’était pas très éloignée de celle des Saints, là dehors.
Néanmoins, il aurait préféré un temps plus ensoleillé. La chaumine était petite, juste deux lits, une table et une cheminée. Pas assez à son goût. Attendre à l’intérieur était une véritable torture pour lui qui aimait être dehors, sentir le doux zéphyr, toucher l’herbe grasse du petit matin. Coincé à l’intérieur, il ne pouvait que tourner en rond, et cela l’énervait terriblement. Il n’avait même aucun instrument à portée de main pour s’occuper, surtout que la musique de la bataille était d’une beauté formidable. Il voyait les notes se former dans son esprit. La foudre faisait une basse formidable tandis que les gouttes d’eau s’abattant sur le toit composaient une partition de clavecin, et enfin, le petit vent qui s’infiltrait par le bas de la porte était une parfaite et constante note de flûte. Le tout formait un trio qui oeuvrait de concert dans un spectacle digne de ceux de la cour. Il était sûr que le barde devait être à sa table, à noter toute la mélodie du moment. Une soudaine envie d’y participer le pris alors et il saisi son manteau en peau de mouton. Il ouvrit la porte et couru jusque l’autre bout du village, là où il pourrait jouer cette mélodie qu’il ne parvenait pas à occulter de sa tête.

Le village n’était pas grand, à peine plus de cinq minutes de marche permettait d’en faire le tour. Et pour cause, ses ancêtres s’étaient installés entre la forêt et la mer. À l’époque, la pêche était fleurissante, mais depuis l’Hégémonie des Saints, la mer était impraticable. Et il ne fallait même pas penser à couper la forêt pour agrandir la terre cultivable. Un décret royal l’interdisait purement et simplement. Heureusement, en contrepartie, ce même décret les autorisait à chasser et à cueillir les fruits de la forêt. Enfin, le jeune homme arrivât aux abords de la forêt. La chaumine du barde était la seule construction qui ait été construite parmi les arbres. Kwashar comprenait plus que bien la décision du musicien. La forêt inspirait une certaine tranquillité, propice à la concentration que nécessitait la pratique de leur art. Pendant sa traversée du village, le jeune garçon n’avait pas été étonné de ne croiser personne. Peu de monde aimait la pluie, et la forêt ne semblait pas faire exception à la règle. Il ne vit pas plus les hommes revenir de la chasse. Soit ils avaient trouvé un morceau difficile à ramener, soit ils avaient trouvé de gros problèmes. Mieux valait ne pas penser à la deuxième option. Il frappa à la porte et une voix féminine l’invita à rentrer.



Bel’Lithya de Raysi pouvait enfin souffler. La fille unique du duc de Raysi avait dû souffrir la présence de courtisans durant toute la journée. Contrairement à ce que lui disait bien souvent sa nourrisse, le titre de Bel(1) de conférait que peu d’avantages à ses yeux. Heureusement, la sixième cloche de l’après-midi avait sonné sa libération, et elle avait encore deux cloches avant de devoir enfiler sa robe de soirée pour le grand bal annuel du duché. Lithya détestait cette robe. Certes, on ne pouvait ignorer sa beauté. D’un bleu cien, des broderies dorées dessinaient des motifs aux formes variées, ondulantes. La jeune fille ne pouvait non plus dire que le diadème argenté, sertis de diamants et de cristaux, ne lui plaisait guère. Néanmoins, cette robe comportait un défaut qui gâchait le plaisir de la porter. La demoiselle ne s’en était rendue compte que lors des premiers essayages. En effet, la porteuse d’une telle parure ne pouvait que mourir étouffée sous la pression de corset. Pour cause, son père la lui avait ramené d’un voyage diplomatique dans les terres du Sud. Et ces pays étaient reconnus dans le monde féminin pour être le cloître des femmes les plus minces qui soit. L’on pratiquait là-bas des modes qui paraissaient inhumaines aux gens du Nord. Bien sur, Lithya était loin d’être énorme. Du haut de ses seize hivers, la jeune pucelle avait déjà de nombreux courtisans. Elle était châtain comme les feuilles d’automne, ses yeux étaient d’un bleu profond. Son visage représentait la grâce même, avec des traits fins et parfaits. Elle mesurait bien dans le mètre soixante, et son tour de poitrine faisait déjà des jalouses parmi ses rivales. Mais ce qui faisait son charme, ce n’était pas son physique mais bel et bien ses manières. Vivant à la cour de son père depuis son plus jeune age, la belle avait acquit au fil du temps, des manières et des astuces pour paraître le mieux possible auprès des nobliaux présents. Son père n’hésitait pas, même, à l’emmener lors de voyages de courtoisie, ne serait-ce que pour faire étalage de sa fierté d’avoir un tel bijou pour fille.


(1) Bel: préfixe que l'on ajoute en général au prénom et désignant la fille aïnée, légitime, d'un noble.

J'aime bien

Tu es vraiment doué
et tu as une sacrée imagination

Fait nous part de la suite

Les coups portés à la porte sortirent Lithya de ses rêveries et elle intima la personne d’entrer. Elle vit alors la silhouette de Aya, sa nourrisse, se dessiner dans le vestibule de sa chambre. La servante se dressa bientôt sa porte et observa la chambre. La jeune fille était assise devant sa coiffeuse, toujours dans sa robe de l’après-midi. La chambre était plus propre que jamais. La nourrisse fit alors une courbette et annonça :
- Madame, il est temps de vous préparer pour le bal.
Lithya parut abasourdie par cette déclaration.
- Comment ! Mais, n’ai-je pas encore deux cloches devant moi ?
- Je pense que votre père, le duc, auras oublié de vous prévenir que Son Altesse, le prince de notre royaume, assisterait au bal de ce soir. Vous vous devez, en tant que fille unique du duc, d’être irréprochable, tant dans la tenue, que dans la forme.
- Ainsi donc, le prince sera parmi les invités..
Elle avait énoncé ses parole, déjà perdue dans ses réflexions. Si le prince était vraiment présent, la fête n’en serait que rallongée, et sa robe n’était pas prête de al laisser. Décidemment, cette soirée semblait lui en vouloir au plus haut point. Un petit signe de la main indiqua à la servante qu’elle pouvait commencer à l’habiller.

Les deux cloches furent bien suffisantes pour que Lithya se prépare au mieux. Le corset de sa robe commençait déjà, comme prévu, à lui couper le souffle. Néanmoins, elle ne pouvait nier que l’effet voulu était atteint. Ainsi accoutrée, elle paraissait bien plus mince qu’elle ne l’était déjà. Le diadème éclairait ses cheveux, si sombres dans la nuit, et sa poitrine était plus que mise en valeur. Personne, au bal, ne pourrait la manquer. Ce dernier point la chagrinait un peu. Elle ne tenait pas vraiment à passer pour une vache laitière, mais les nobles qui la courtisaient étaient tels, qu’ils ne pourraient rester indifférents à une telle vue. La dix-huitième cloche de la journée sonna en même temps que le soleil disparu derrière la forêt qui bordait l’entrée ouest du château. Cela annonça le début du bal, et de nombreux seigneurs, ducs, comptes, et autres nobles arrivèrent par toutes les portes des remparts. Des coups furent à nouveau frappés à sa porte et son père entra dans sa chambre. Il la scruta très rapidement de haut en bas avant de lui afficher un grand sourire.
- Il est temps, ma chère. Nos invités nous attendent déjà.
- Bien père, puisqu’il le faut.
Ils sortirent ensemble de la chambre de la jeune fille et se dirigèrent vers la grande salle. Son père s’était aussi préparé à accueillir le prince. Il portait une veste et un pantalon de soie bleue marine, ce qui s’accordait parfaitement avec ses yeux bleus azur et ses cheveux et sa barbe blonds comme les blés. Ils arrivèrent très vite face à la porte de la salle de bal et attendirent d’être annoncés. Ce fut bientôt fait et la jeune fille afficha son plus grand sourire tandis qu’elle entrait dans la salle au bras de son père, sentant les yeux braqués sur elle ou sur sa robe. Elle avait de plus en plus de mal à reprendre son souffle sous le poids des lacets qui serrait son corset. Elle vint s’assoire sur son trône, à la gauche de son père, et attendit, en même temps que les invités, l’arrivée du Prince. Celui-ci attendit quelques minutes avant de se faire annoncer, et il entra par la grande porte, affublé d’une magnifique tunique blanche, brodée avec des fils d’or. Il vint jusque l’estrade où le duc et sa fille s’étaient assis précédemment, et les salua. Ce faisant, la fête pu enfin commencer, et les ménestrels, sur ordre du duc, entamèrent leur répertoire.



Kwashar ouvrit la porte de la chaumine et trouva comme il l’avait imaginé, Wils, le ménestrel, une pipe à la bouche, en train de copier une partition de musique. Le contenue de cette partition ne pouvait être que similaire à celle qu’il avait lui même imaginé dans sa chaumine. Il entra et remarqua la jeune fille qui l’avait invité à entrer, en pleine cuisine. L’odeur de bouillon se répandait dans toute la pièce. Wencie était née pour être cuisinière. Personne n’avait son égale devant un chaudron. La jeune fille leva les yeux vers lui et lui adressa un sourire enjôleur. La fille du ménestrel avait toujours aimé le taquiner, et cette tendance affective n’avait pas cessée avec le temps.